« Ici c’est la France, ce n’est pas le Gabon. Si vous voulez parler du Gabon, retournez-y ! »
Laissez-moi vous dire ce que ne vous diront pas nos hommes politiques timorés.
Vous n’avez pas tort Monsieur Sarkozy. Effectivement la France n’est pas le Gabon. Mais, est-ce que la réciproque est comprise ? Savez-vous aussi que le Gabon n’est pas la France ? Savez-vous que la Lybie n’est pas la France ? La Côte d’Ivoire ? Le Mali ? En gros, saviez-vous que l’Afrique n’est pas française ? Et si chacun s’occupait de son pays Monsieur ? Et si vous nous laissiez en paix, choisir nos présidents, si vous nous laissiez en paix avec votre démocratie factice. Nous n’en voulons pas. Nous ne voulons ni de vous, ni de vos soldats sur nos terres. Et si pour une fois, vous nous respectiez ?
Après votre discours au Sénégal, nous avons compris grâce à vous, qu’on peut être ignorant et être président. Vous avez osé dire que l’Africain n’est pas assez rentré dans l’histoire, vous ne nous oublierez pas. Vous avez installé le chaos en Libye, en Côte d’Ivoire et au Gabon, permettez donc qu’on vous rende la pareille.
On peut ne pas être politiquement d’accord avec ces gabonais qui vous ont alerté lors de votre meeting, mais, en tout cas pour ma part, j’ai une forte admiration pour leur lucidité et leur courage. Espérons juste qu’ils soient cohérents pour ne pas demander à votre successeur d’intervenir au Gabon. N’oublions pas, si vous demandez à la France d’intervenir quand cela sert vos intérêts, ne vous plaignez pas qu’elle intervienne demain quand cela servira les intérêts de vos adversaires.