Grand séisme au sein de la sphère économico-politique et médiatique. Les autoproclamés grands experts de la politique mondiale se sont trompés. Les sondages qui majoritairement ne donnaient aucune chance au New Yorkais ont fait fausse route. Le sondage de dernière minute avait v juste quant au vainqueur de ces élections américaines.
Le nouveau président des Etats Unis n’est pas une femme, encore moins un membre de l’élite politique américaine. Vous l’aurez compris le nouveau président des Etats Unis ne s’appelle Hilary CLINTON mais bel et bien DONALD TRUMP. Une surprise pour beaucoup qui prenaient cet homme pour un fou. Quant à moi, il s’agit d’une victoire qui ne m’étonne pas outre mesure. Si les observateurs. Si les observateurs étaient restés objectifs, ils auraient senti la complexité de ces élections.
Remontons aux primaires pour entamer notre analyse en vue de distinguer les différents signes annonciateurs de cette débâcle du parti démocrate. Ces primaires nous avaient déjà permis de voir que face à Bernie Sanders, Hilary Clinton ne se positionnait pas comme un leader incontesté et incontestable de son mouvement politique. A la différence d’un Barack Obama, elle n’incarnait pas un leadership naturel. Elle ne suscitait pas de véritable passion autour de sa personne. Un point que beaucoup ont négligé ou ont pensé pouvoir rattraper durant la campagne présidentielle. Que nenni !
A la suie d’un candidat comme Obama qui électrisait les foules, qui avait une hargne, présenter une bureaucrate pure et dure était selon moi une mauvaise stratégie. La présenter de surcroit face à un loup comme Donald Trump laissait présager le scénario auquel nous avons assisté aujourd’hui.
Hélas, il n’y avait pas que ce problème. Un autre obstacle non moins négligeable était le sexe de Hilary Clinton. Clinton est une femme. Bon nombre d’observateurs ont ignoré cet autre aspect de sa candidature. Si les Etats Unis ont attendu le 44e président pour voir un chef d’Etat noir, l’accession d’une femme au bureau ovale ces temps-ci. Après un noir, une femme. Un scénario digne d’un succès hollywoodien qui à mon humble avis n’est pas prêt de se concrétiser.
Par ailleurs, Hilary Clinton portait le bilan de son mari Bill Clinton ancien président des Etats Unis ainsi que celui de Barack Obama. Elle était associée à tort ou à raison à l’ancienne équipe dirigeante, au pouvoir, à la famille d’hommes politiques que ne voulaient plus le peuple américain. Cette race politique adepte du politiquement correct et de la langue de bois en surface, de l’interventionnisme à tout va dans la politique ces autres Etats. Clairement, elle s’inscrivait dans la continuité
En face, il y avait ce Donald Trump, un show man à l’américaine, un entrepreneur milliardaire Un homme politique sans véritable expérience mais qui vit le rêve américain auquel prétendent de nombreux américains.
Avec la montée du populisme dans le monde, le symbole fort du Brexit(la sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne) notamment, Donald Trump a flairé la parfaite stratégie. Il a proposé un discours de rupture. Il s’est présenté comme le parfait opposé de Hilary Clinton. Un candidat sans langue de bois, qui exprime ses idées comme un citoyen lambda. Un candidat qui ne présente pas une image parfaite, qui à l’instar d’un américain ordinaire peut se tromper, qui ne maitrise pas tous les sujets et surtout qui ne fait pas de l’interventionnisme une priorité dans son programme de gouvernement. En effet, les américains en ont marre de voir leur pays associé à toutes les guerres dans le monde, occasionnant par la même occasion la mort de leurs pères, leurs mères, fils et filles. Rappelez-vous le traumatisme de la débâcle au Vietnam et des conséquences politiques des guerres inutiles et s’achevant par une défaite. Georges Bush par exemple a perdu la confiance des américains en grande partie pour cette raison.
Je ne dis pas que je cautionne le discours de Trump, j’émets bien évidemment des réserves quant aux solutions qu’il propose. Force est de constater qu’il pointe du doigt les problèmes du peuple qui l’a senti plus légitime à en parler. Par contre, tous les médias l’ont dépeint comme un idiot, un inexpérimenté, un raciste. Le fait est que l’être humain est ce qu’il est, fasciné par les interdits.
Plus on lui défend de s’intéresser à une chose, plus il y est intéressé. Les médias ont attisé la curiosité et l’intérêt sur la personne de Trump.
Certains se sont sans doute posé ce type d’interrogations « On nous le présente comme un homme inexpérimenté mais qu’a fait Hilary Clinton avec toute son expérience ? » ou encore « C’est forcément en commençant quelque part qu’on acquiert de l’expérience »
En plus Donald Trump est un homme d’affaire à succès. Les américains n’ont plus confiance en leurs gouvernements qui n’ont pas amélioré la situation économique. Trump pourrait changer la donne en dirigeant les Etats Unis comme ses entreprises florissantes. Le peuple américain de façon générale n’a pas la culture des préjugés. Lorsqu’il s’agit de son intérêt, il est prêt à choisir celui qui pourra l’amener à parvenir à ses objectifs. « Business is business » comme dirait l’autre.
Cette victoire de Trump doit servir de leçon à tous les politiciens. Il est grand temps de changer leurs méthodes d’action. Arrêtez d’agir comme si le cercle politique appartenait à une certaine élite. Arrêtez d’agir comme si le peuple était l’intrus de ce cercle politique. Arrêtez d’agir dans le flou et de cacher la vérité.
Cette victoire de Trump doit aussi servir de leçons à tous ceux qui croient en leurs rêves, à ceux qui veulent faire de la politique sans forcément passer par les sentiers battus, par ce vieux système des partis politiques.
C’est dans ces moment-là que je me rends à nouveau compte que la politique reste et demeure un art qu’il faut savoir manier.
Alors après Trump , à qui le tour ?
Eric G.