Bonjour pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Bonjour, je m’appelle N’Diaye Carl, je suis ivoiro-suédois (père ivoirien et mère suédoise), j’ai 26 ans et je suis boxeur professionnel … et bientôt, entraineur.
Qu’est-ce qui vous a poussé vers la boxe Thaï ? Pourquoi elle et pas un autre sport ?
J’ai toujours été attiré par les sports de combats. L’idée de me mesurer aux plus forts, et de me surpasser moi-même m’a toujours séduit.
À combien de compétition avez-vous participé ?
Bon, le terme compétition, cela fait un peu sport amateur, j’ai beaucoup boxé, j’ai environ 70 combats pour une cinquantaine de combats à travers le monde, quelques titres mondiaux et honorables, et quelques « grands noms « d’adversaires battus ou affrontés. Je boxe pour vivre. Pas seulement pour progresser ou pour la performance.
Et combien en avez-vous gagné ?
J’ai gagné entre autres, le titre de champion du monde et de champion Nord Thaïlande.
La boxe est un sport qui, aux yeux de beaucoup de personnes, est assez brutal. N’avez-vous pas peur de vous blesser à chaque fois que vous montez dans le ring ?
J’ai été blessé à plusieurs reprises. J’ai eu une rupture de ligament du biceps et aussi une déchirure musculaire. Mais, suite à ça, je suis toujours remonté sur le ring.
Vous savez, nous nous préparons pour justement limiter au plus les dégâts possibles. Le corps arbitral est aussi là pour protéger les combattants, et en tout, et pour le reste, Allah est le plus grand, et celui qui décide, donc pas de raison pour moi de paniquer inutilement, ce qui doit arriver arrivera. C’est le métier que j’ai choisi. Et je suis fait pour ça.
Le sport dans sa globalité a du mal à nourrir son homme en Afrique vivez-vous de votre art ?
La raison pour laquelle il est dur de vivre de la boxe en Afrique est que ce sport n’est pas assez développé. Dans les pays occidentaux aussi, tout le monde n’en vit pas, il faut avoir un certain niveau et une certaine « cote ». Moi, par combat, je touche des sommes assez conséquentes et j’essaie de boxer le plus souvent possible, ce n’est pas forcément la voie la plus facile, ni la plus sûre, même avec des sponsors. Il faut aussi s’entourer de bons manager qui sauront augmenter vos prix en fonction de vos performances, ou le faire soi-même si on a ce qu’il faut pour, ce n’est pas facile, ni la vie la plus stable. Les revenus sont très inégalitaires d’un boxeur a un autre.
Je suis pour l’instant et depuis plusieurs années boxeur à temps plein, ici en Asie (ou je vis et m’entraine) je parcours les rings du monde pour boxer, à la fin de cette année, je serais entraineur.
Carl N’Diaye, merci de nous avoir reçu
Merci à vous. Et qu’Allah nous monte à la hauteur de nos ambitions.
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